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Affichage des articles du janvier, 2023

LE TEMPS

  Le temps par nous existe Chaque jour dans nos rêves  Chaque instant Quand de rive en rive  L'illusion nous mène  Le temps, belle chimère Portait la saison d'hier digne et fière Le jour d’après revient rappeler l'éphémère  Notre lot de joies et de misères  Quelques chandelles au passage Chaque moment porte la vie Et la mort aussi Unique Toujours nouvelle  Belle rose bel iris Amour et innocence font le temps  

L’INFERTILE

  Depuis, il y a bien longtemps J'ai perdu la parole Je suis le verbe infertile Qui pourra souffrir ma mort  Moi qui ai toujours eu tord Devant la raison du plus fort Qui saura porter mon deuil Devant la haine et l’ orgueil Je n'ai plus rien à  offrir Après la mort du père Il y a eu la mort de l'enfant Et la peine d'une mère Il coule encore des larmes Dans l’œil d’Horus   Qui pourra marcher dans mon exil Où  la rose s’étiole A peine cueillie Qui voudra subir  Le vénéneux regard  Qui confond mon destin Mon hasard n’est plus que  Trahison et frustration Le malheur tapisse mon chemin Quand au petit matin blême Le coq ne chante plus l’oraison Le ciel pleure de toutes ses pluies Au loin s’entend une sirène,  une alarme,   Suivie de froides et acides larmes,  Au petit matin de brume Le cœur hiberne, c'est l'hiver

BEGUE

Je ne sais pas pourquoi Ce que je dis Bégaie Mes mots  S’ entre-choquent Comment les dire Mes mots Je bégaie en En pinceaux En couteaux de peinture Et en couleurs Comment tracer Mes mots Ces signes Des hiéroglyphes Qui veulent juste dire L'ardente poésie De mon cœur en doute   Ce que je dis Bègue En mots saccad és Difficilement énoncés Ces « je t’aime » Sont-ils des mots bègues et inaudibles

LES CORBEAUX

  Dans ce ciel ocre Tourbillonnent des oiseaux Rapaces Les corbeaux croassent Mon cœur est une incertitude Dans un monde turpitude

Ô MAMIE

  Tu es pass ée De l ’autre côté du miroir Ô Chè re amie La brume matutinale   Cache mal ton sourire Mais nos coeurs en peine Se rappellent à ton souvenir A tes contes merveilleux   Ô Mam, toi  le grand manguier  L e baobab, totem, arbre à palabre Il nous manque tes contes  Merveilleuses fables et  tes proverbes  Quand les lucioles peuplent la nuit Il nous manque la douceur de ta parole la tendresse de tes mains  qui essuyaient nos larmes et qui soignaient nos âmes   Ô Mamie  Cela n’est qu’un tour de manège Car nous savons que tu peux  Tu peux encore nous voir et nous entendre De l à où tu danses avec les anges Il nous parvient la brise Qui affermit nos  cœurs Même si nos jours et nos soirs Ne sont plus pareils  Eux  qui nous ont vus ensemble Ô Mamie, Ô Mam Passer d e l ’autre côté du miroir Cela n’est qu’un au revoir Il nous reste l’é cho de tes paraboles Et le soleil dans tes yeux Il nous manque ta mémoire d’éléphant  Toi  baobab, toi, totem

OMOTOUNDE

  Kalala Oussiré Kalala  Omotoundé Dans le torrent de mes larmes Coulent ton verbe  Justice Justesse Liberté et de dignité   Le voile peu à peu se déchire Me voici debout devant la porte Djed Bientôt l’esprit submerge la matière Dans l’immensité de la mer   et  s ur terre   Kalala Oussiré Kalala Omotoundé La lune n’apaise pas mon rêve J’attends que le jour se lève Après l’immense nuit Où nous replonge ton départ Mais le Nil dans ses méandres se souvient Sois et danse dans l’éternité Sois et vis comme l’encre du scribe Sur les parois de l'ultime  demeure Quand le soleil épousera la lune Nous serons toi et moi en transe Dans le couloir étroit de la pyramide Du pharaon de Memphis Au confins des terres « kouchites »

KONGO

Je m’appelle Kongo Kongo dia n ‘totila Mutshi wa nsanga bilembi Je pleure comme une pluie Mais nul ne m’entend   Je suis d’ébène et de kakula Ma forêt est riche en arbres Ma terre nourrit le monde Mais je me meurs de faim Et de désoloation   Je suis N’Zadi Femmes et enfants meurent violés Violentés au prix du coltan Du cobalt et du diamant Ma case baigne dans le sang   Je t’ai envoyé mille et un courriers Madame la « Communauté internationale » Tes tiroirs en sont pleins Mais tu n’y réponds que vaguement Lors de tes sporadiques assemblées   Tu sais bien de quoi je me plains Je nous croyais tous fils d’Adam Tout comme toi je descends de Noé C’est bien toi qui me l’as dit   Je suis d’Akhenaton le pharaon J’ai le soleil dans ma peau Aïssata m’a donné le sein Toi et moi faisons humanité ……. Je m’appelle Kongo Mon cheval est l’équateur Je pleure tout mon sang versé Madame la »Communauté internationale » Les vautours volent bas Femmes et enfants sont morts violentés Suis je de ton « humanism

TEXTES du MOULIN

J’habite le silence L’automne déshabille le chêne L’horizon se drape de brume La pluie abondante Annonce la renaissance   …….   Richement nourris  D’une sublime poésie Comme hauts perchés Par le rire envoûtant  Elena  presqu’au ciel nous mena Je me disais q u’elle nous sortait des abîmes Par l’alchimie du son Ce violon enchanté ........ Je pensais à la joie à venir Après les horreurs du moment Après tant de schizophrénies Je parle du bonheur d’être Celui qui du vent sait se nourrir ……. Il y a de l’ombre Dans la vallée des songes Le ciel est trouble Le jour est sombre J’aperçois l’aile de l’ange L’arc-en-ciel comble l’horizon L’archange chante l’espoir Nous ne resterons pas longtemps dans le noir La vie porte la mort …..
« Les   mots   sont   comme   des   méandres. L'imaginaire   est   une   rivière   où   se   cachent   nos   mots,   qui   riment   avec   nos   natures   intègres.  Faire   allusion   à   l'universel n'est nullement simple rêve ; c'est l'évidence des   sociétés   au  contraire. La vague est au cœur de nos mouvements qui ne nient ni   l'identité,   ni   la   liberté.   La   liberté  s'arrête,   elle,   là   où   commence   celle   de   l'autre.   L'universalité   est   forme   d'addition ou de multiplicité cette conjugaison inaliénable   d'un   nombre   indéfini   d'identités. Ce   que   suggère   le   poète   est   un   fruit   lu   au   travers   des   méandres   multiples   qui   génèrent   la  relativité   humaine,   voire   existentielle. Je ne parle   pas   de   choses inexistantes. Je   ne parle pas du saugrenu. Nos beautés sont complexes. En   fait,   elles   sont   relatives. On   se   pare   du   pourpoint   de   noblesse,   cel

PAROLE de SCRIBE

Je t'envoie quelques mots maladroits.  Ces mots incertains portent le sens que tu veux bien leur donner.  Ils sont sans prétention et n'ont aucune vocation ;  Ils n'ont ni conviction, ni corruption, Ils naissent instinctivement dans mon esprit désabusé  Mais il y a en eux comme une étincelle qui n'attend qu'un peu de souffle pour monter en flamme. Sachant que toute vérité est relative, Que je n’en  détiens qu'une infime partie, parce  qu'il  te revient d’en disposer de même Que nous pouvons avancer sans confrontation. Cette valeur sublime, nous la recherchons sans cesse, depuis que nous nous sommes reconnus Hommes  Ma part de vérité est dans mes mots humbles et timides. Ils peuvent aussi  paraître brutaux ou emportés,  Mais dans ma nature, imparfaite et parfois surfaite, Je les veux apaisants et conciliants Tel est mon souhait du fond de mon cœur transi. Je les veux actuels mais universels. Parce que d'ores et déjà je suis persuadé Que "la vérité es