PAROLE de SCRIBE
Je t'envoie quelques mots maladroits.
Ces mots incertains portent le sens que tu veux bien leur donner.
Ils sont sans prétention et n'ont aucune vocation ;
Ils n'ont ni conviction, ni corruption,
Ils naissent instinctivement dans mon esprit désabusé
Mais il y a en eux comme une étincelle
qui n'attend qu'un peu de souffle pour monter en flamme.
Sachant que toute vérité est relative,
Que je n’en détiens qu'une infime partie,
parce qu'il te revient d’en disposer de même
Que nous pouvons avancer sans confrontation.
Cette valeur sublime, nous la recherchons sans cesse,
depuis que nous nous sommes reconnus Hommes
Ma part de vérité est dans mes mots humbles et timides.
Ils peuvent aussi paraître brutaux ou emportés,
Mais dans ma nature, imparfaite et parfois surfaite,
Je les veux apaisants et conciliants
Tel est mon souhait du fond de mon cœur transi.
Je les veux actuels mais universels.
Parce que d'ores et déjà je suis persuadé
Que "la vérité est dans le dialogue,
Où la thèse tient une part
Et l'antithèse en tient l'autre;
"la synthèse" doit être porteuse de lumière conciliatrice
je suis pour la systémique,
Je suis pour la globalisante,
Celle qui souvent appelle une entente consensuelle
Celle qui s'envisage dans une multitude de dissemblances ...
Je n'ai que ce cœur, ce corps, cet esprit éprouvés
Qui me font dire que je suis ce que je suis, fier et modeste.
Je suis debout dans cette carrière
comme ce noir taureau dont la mort réjouit la foule
Je reste exposé à l'éphémère possession matérielle à outrance.
Je reste confiant, sachant que tout ceci n'est que vanité,
je veux encore donner l'amour à profusion,
même si j'ai le sentiment que j'en reçois moins,
je sais que la joie coule abondamment dans mes veines.
Je veux reprendre ma place dans le Verbe,
afin que mon âme se complète et se reconnaisse
dans le grand mystère de l'Être,
parce que j'attends
Que la nuit se peuple du rire des enfants
Comme les airs d'un chant radieux
Je veux réaliser le grand dessein,
Celui pour lequel nous sommes sur cette planète
Par la purification de nos âmes
Tu sais autant que moi
Qui nous sommes
Nous ne sommes que cette terre, une motte d'argile.
Nous sommes poussières d'étoiles parmi les étoiles,
Astres bien aimés de Râ
Nous n'avons pas d'autre choix que de partager
Le Ka qui nous est assigné pour traverser le fleuve
Evoluer dans la voie lactée
Nous avons un destin unique,
depuis que notre identité s'est confirmée,
dans la culture et la philosophie de Thoth
Hermès le trois fois puissant
Nous qui jadis étions
Fidèles Scribes d'Akhenaton l'Egyptien ,
Et compagnon maçon d’Imhotep
Le plus grand des grands architectes
Oui, mon regard s'est dessillé
Car les termes de l'équation se sont équilibrés.
Il n y a plus de doute en moi.
Tout en moi s'est simplifié,
moi qui me croyais issu du néant et ignoré des dieux
Je me disais qu’Ils
M'ont infligé d'affres vicissitudes, soumis à une pénible et longue servitude,
Que cela fait bien longtemps qu'ils me tiennent en asservissement
Longtemps assimilé à une bête de somme,
Je dompte peu à peu la peur et l'ignorance
Et je n'ai pas de haine dans mon cœur
Je plaints ceux qui convoitent la matière
Je sais qu'ils ne savent pas ce qu'ils sont ;
Tenus par le lucre et la concupiscence
Peu à peu mon esprit revient
Ayant compris que l'amour est plus fort que tout
Plus fort que ce que certains m’ont présenté comme richesse
Eux qui croient détenir le pouvoir en ce bas monde
L'amour reste ma seule solution,
C'est d'elle que me vient la lumière du jour
Je me sens lié à tout ce qui existe, l'Amour est ma divinité.
Elle se love tout au font de mon être
Elle est plus qu'une évidence en moi
J’ai compris que je suis cet amour
Tout le reste est devenu illusion.
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