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Affichage des articles du juin, 2012

A TaK

Lettre à TaK La journée pleurait des cordes Je marchais dans tes pas de gazelles Je n'avais  plus chaud La saison était morose Le ciel cachait le soleil C'était un jour de deuil L'amour était à terre Terrassée par le mal En mon âme animale Se pavanait l'horreur Tu avais peur dans ton cœur Je dirais même que moi aussi J'ai envié les arbres sans feuilles Imperturbables et droits Le sentier était étroit Je voulais marcher encore Aller au bout de la forêt Marcher encore à tes côtés Soudainement conscient De l'écart qui apparaissait Entre ton regard et le mien Entre ton verbe et mon discours Le silence m'a envahi Je ne ressentais plus l'envie De rester débout comme les arbres Sans leurs feuilles L’automne était bien avancé Hâte de m'en aller de ce château Le énième que tu m'offrais Je ne voulais plus poursuivre La marche sur ce sentier Que nous avons pris Il y a de cela quelques matins Je ne voulais plus vivr