Génocide
Me voici farouche Farouchement debout Me voici disant, ce qu'ils ne veulent entendre Cette poésie des temps désenchantés Unie à celle de la vie qui se meurt Telle une fleur au soir Cette chanson des muses délaissées Qui court dans le vent de septembre Qui atteste qu'ils sont morts en silence Malgré qu'ils étaient droits et d'équerre Malgré qu'ils marchaient à pas mesurés À la règle et au compas Attendant que le soleil dissipe la brume Qui voilait la vérité-justice Ils voulaient bâtir un édifice Pour s'abriter des intempéries Mais ils sont morts abattus Par la furie et la concupiscence Ils sont morts par les armes rebelles Des anges de l'oubli Qui au bien préfère le vice Ceux qui ont de l'humanité juré la perte Me voici farouche poète Farouchement debout dans l'arène Me voici disant l'honneur Qu'à jama