L’INFERTILE

 



Depuis, il y a bien longtemps

J'ai perdu la parole

Je suis le verbe infertile

Qui pourra souffrir ma mort 

Moi qui ai toujours eu tord

Devant la raison du plus fort

Qui saura porter mon deuil

Devant la haine et l’orgueil

Je n'ai plus rien à offrir

Après la mort du père

Il y a eu la mort de l'enfant

Et la peine d'une mère

Il coule encore des larmes

Dans l’œil d’Horus

 

Qui pourra marcher dans mon exil

Où la rose s’étiole

A peine cueillie

Qui voudra subir 

Le vénéneux regard

 Qui confond mon destin

Mon hasard n’est plus que 

Trahison et frustration

Le malheur tapisse mon chemin

Quand au petit matin blême

Le coq ne chante plus l’oraison

Le ciel pleure de toutes ses pluies

Au loin s’entend une sirène,  une alarme, 

 Suivie de froides et acides larmes, 

Au petit matin de brume

Le cœur hiberne, c'est l'hiver

Commentaires

Véronique a dit…
Chaque matin nait un printemps, un jour à vivre tout simplement ou peut-être autrement ? Qui sait vivons le Demain nous saurons.

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