L’INFERTILE
Depuis, il y a bien longtemps
J'ai perdu la parole
Je suis le verbe infertile
Qui pourra souffrir ma mort
Moi qui ai toujours eu tord
Devant la raison du plus fort
Qui saura porter mon deuil
Devant la haine et l’orgueil
Je n'ai plus rien à offrir
Après la mort du père
Il y a eu la mort de l'enfant
Et la peine d'une mère
Il coule encore des larmes
Dans l’œil d’Horus
Qui pourra marcher dans mon exil
Où la rose s’étiole
A peine cueillie
Qui voudra subir
Le vénéneux regard
Qui confond mon destin
Mon hasard n’est plus que
Trahison et frustration
Le malheur tapisse mon chemin
Quand au petit matin blême
Le coq ne chante plus l’oraison
Le ciel pleure de toutes ses pluies
Au loin s’entend une sirène, une alarme,
Suivie de froides et acides larmes,
Au petit matin de brume
Le cœur hiberne, c'est l'hiver
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