« Les mots sont comme des méandres.
L'imaginaire est une rivière où se cachent nos mots, qui riment avec nos natures intègres. Faire allusion à l'universel n'est nullement simple rêve ; c'est l'évidence des sociétés au contraire.
La vague est au cœur de nos mouvements qui ne nient ni l'identité, ni la liberté. La liberté s'arrête, elle, là où commence celle de l'autre.
L'universalité est forme d'addition ou de multiplicité cette conjugaison inaliénable d'un nombre indéfini d'identités.
Ce que suggère le poète est un fruit lu au travers des méandres multiples qui génèrent la relativité humaine, voire existentielle. Je ne parle pas de choses inexistantes. Je ne parle pas du saugrenu. Nos beautés sont complexes. En fait, elles sont relatives.
On se pare du pourpoint de noblesse, celle que nous ne possédons pas.
Regardez cette gale humaine
Qui brade les amours innées
Dans les ruisseaux écarlates
De l'univers de l'iniquité. »
Maxime KIBONGUI
La poésie n’a d’importance que pour celui qui a l’expérience et la conscience de sa nature éphémère… Mais elle ne donne pas nécessairement de réponse aux maux ; elle en fait le constat amer en pointant la finitude que ni médecin ni psychologue, ni pasteur ni prêtre, ni politique ni philosophe ne saura conquérir ! Nous ignorons souvent que tout a déjà été pesé à sa juste valeur ! Alors comme disaient les romains autrefois , « aléa jacta este » !!
« Le silence est d’or, la parole est d’argent » ; silence et parole poétiques sont un faisceau d’éclairage dans un monde aveuglé par l’orgueil et la concupiscence. «Bavardage est écume sur l'eau, action est goutte d'or. Il est bon de parler, et meilleur de se taire. » nous dit Jean de la Fontaine.
Le poète utilise un langage saccadé, parfois chancelant, mais musical, quelque peu étrange… Le poète est bègue, il s’efforce de dire le monde avec des mots qui se bousculent en lui… et qui traduisent la complexité de l’universel.
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