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Femme

Je veux qu'en toi Rayonne, Ô Sirène En bois d'ébène Les soleils azurés De tropicaux matins Que tes bras pour moi Restent le havre De paix et d'amours Je veux que te chantent Troubadours Et que Griots et poètes A chacune de tes  apparitions vespérales Te louent, t'adulent Que chaque jour à tes lèvres en fleur s'affiche Le sourire d'archanges De fées et de mages Qu'à chaque instant Y fleurisse la pensées des sages Femme ma sœur Mère de ma terre Racine, ma source Femme mère et libre Femme mon avenir Miroir de mon âme Je veux dire je t'aime Maîtresse, ma sœur Je te veux  Tel un enfant Au mille et un caprices Femme ma femme Asile de mon exil, Mère de mes amours Je veux te redire Que de nuit comme de jour Je t'aime

Choix cornélien

J’ai choisi d’admettre Que la plaie reste ouverte J’ai fini par reconnaître Le poids du temps qui s’impose La défaite au combat Et l'amertume qui inonde Les chemins de l’exil Sur les voies de funestes amours J’ai fini par apprendre Qu’il ne suffit pas de paraître Pour se dire être Seul compte l’instant, le présent L'instinct de survie Le tourment et le feu du moment Le tourment et la traîtrise du temps produit J’ai enfin accepté De ne plus admettre L’amour  hasardeux Comme le renoncement L’exil est fou d'espérance Dans le tranchant de l’inadmissible J’ai choisi De me soumettre De ne plus combattre Pour éprouver le vide Des heures qui se défilent Contre monts et fantômes Pour combattre mes folles envies  Et mes désirs alanguis Vivre tel le gui Aussi haut perché que l'arbre Qui te porte Vivre comme une fougère Aux caprice des vents Existence légère, anonyme Existence sans exigence Par toutes les saisons Anonyme dans la foule ...

Contre-vox

Voici ces quelques notes faites sur les deux ouvrages intitulés  « CARNET D’EXTRAITS DE CALEPINS  d’Eric DEJAEGER et «POUR ADVENIR » de Jacques GIRARD.  En effet, le premier, dans sa simplicité de langage est profondément touchant. Je me suis amusé avec son verbe, j’ai joué leur jeu, j'ai paraphrasé et même commenté. J'ai ouvert une piste personnelle, pas toujours évidente mais tout de même intéressante, qui m'a permis de marcher sur les pas de leur réflexion et poursuivre l'absurdité dans laquelle ils nous engagent :  « Notre lit était si étroit que nous ne pouvions dormir qu’enlacés. Parfois, notre mauvaise humeur le rendait immense. » Ce bonheur d’aimer et d’être aimé ; cette force attractive de l’amour tel est « notre lit… si étroit ».   Mais la pique, la pointe, le mensonge, la colère, l'inquiétude, le stress amplifiés par  « le mal-vie, le mal- être   ou par la frustration, grossissait la peur de l'autre ». Ainsi naissait la peur de...

Ici la montagne

Ici Debout Mes pieds Trempés Dans la rosée Matutinale Devant La montagne Elle si haute Dont les cimes Tutoient Les nues Bleues azures Est-ce Parjure Que de le dire Est-ce Ignominie Que d’Oser L’arpenter La montagne Je vais Monter Aller là haut Je n’ai plus Peur de la terre Je n’ai plus Peur de la terre Car Je suis à la terre Ce qu’elle est Pour moi J’irai là haut Et frôlerais Les nues Au sommet De la montagne Tel est-il écrit Dans mon destin C’est mon chemin Tel est-il dit Dans le livre Des morts Je suivrai la voie Au clair de lunes Au corps à corps Avec les saisons De jour Comme De nuit J'irai là-haut Cueillir le soleil Là haut Dort Mon rêve Ma « sur – conscience » Là haut siège Ma conscience Et ma liberté Là haut sage Assise Ma paisible Fierté Je vais Monter Là haut Afin que me voient Les étoiles Afin que m'épouse La lune Afin que S’éclaire Mon âme

Tumba du marron

Même les arbres seront en liesse Il dansera ton cœur Au chant cantique Des troubadours de Memphis Fille et fils d'Osiris  Il dansera ton cœur Accordée au feu Comme la peau Tendue du « Tumba » Ta peau négresse Ebène  Tannée à l'ardent soleil Généreux et insolent Des tropiques enflammées Ta peau, belle et luisante Eblouira les foules ensorcelées Que crépitent tes pieds et tes mains Maracas et xylophone « Kumba » et meringue Jazz du Tam-tam Zouk caraïbe et  chachacha  Le son clair du marimba Portera ta parole vers les limbes Comme dans un douloureux accouchement Evacuation la douleur esclavagiste Marron du brésil ou de Cuba Tu ne seras plus jamais esclave Libéré de toutes les entraves Dans des fulgurances de foudre Quand soufflera la brise Le vent du Nil bleu balayera la brouillasse Porté par l’écho du chant victorieux Le vespéral arc-en-ciel marquera le ciel Il dansera ton coeur Il dansera ton cœur Et il tombera  des cordes D'onde de bénédiction et de délivranc...

Murmures

1 Je pense aux terres lointaines Mystérieuses amantes Dans la nuit  qui m'enivre Quand le jour s'éteint Et que le soleil se couche à nouveau Porte de Montreuil dans une indécence Machiavélique dans les rues vides De Montreuil sous bois, sans bois Elle se fane la rose Qui ce matin encore était Bien épanouie et généreuse Me réjouissant l'âme Comme me réjouit mon rêve éveillé De partir sans rien attendre Vers d'autres terres 2 Le troubadour Place Beaubourg Disait en transe Pas de boulot, pas de métro, pas dodo Pas de métro, pas de boulot, pas dodo 3 J'ai marché Comme dans mon rêve Où tu me donnais la main «Marché aux Puces» Dans le bas Montreuil Au soleil de minuit J'ai marché à tes côtés En silence, sous la pluie Sur la ville cosmopolite 4 Quand j'ai eu du blues Mon cœur au lac de Vincennes A repris ses couleurs à l’ombre de l’arbre bleu Le même qui pousse Au bord du lac de Créteil Asile des cygnes immaculés Et...

HAÏTI

Que ne revient-il Le temps de la rédemption Quand se lira sur le fronton De chaque cœur de chaque âme Les termes sacrés de liberté Les termes du droit à l'égalité Et le souffle de la fraternité  ... Chant de volcans farouches en sommeil Chant d'homme Homme libre. Vu les yeux les bras au ciel levés Vu enfants sans jambes Femmes sans bras Vu coutelas Tonton Ma coute Vu la faim courant la rue Où s'accumulent des décombres Des hommes couchés en nombre En indescriptible désordre  Par solidarité mercantile En organisation non-gouvernementale Guidée par des généraux La grande armée des Amériques Piétinant   l'ombre sombre de Louverture Vaillant soldat des temps pénibles Temps insatiables Il y a comme toujours Des larmes et du cendre Dans le ventre de la terre Vu le père à Dieu criant Pour son fils et sa fille ensevelis A jamais démolis Haïti, comptant et recomptant En pagaille les enfants disparus Mais par la divine grâce P...