Choix cornélien

J’ai choisi d’admettre
Que la plaie reste ouverte
J’ai fini par reconnaître
Le poids du temps qui s’impose

La défaite au combat

Et l'amertume qui inonde
Les chemins de l’exil
Sur les voies de funestes amours

J’ai fini par apprendre
Qu’il ne suffit pas de paraître
Pour se dire être
Seul compte l’instant, le présent
L'instinct de survie

Le tourment et le feu du moment
Le tourment et la traîtrise du temps produit

J’ai enfin accepté
De ne plus admettre
L’amour  hasardeux
Comme le renoncement
L’exil est fou d'espérance
Dans le tranchant de l’inadmissible


J’ai choisi
De me soumettre
De ne plus combattre
Pour éprouver le vide
Des heures qui se défilent
Contre monts et fantômes
Pour combattre mes folles envies 
Et mes désirs alanguis

Vivre tel le gui
Aussi haut perché que l'arbre
Qui te porte
Vivre comme une fougère
Aux caprice des vents
Existence légère, anonyme
Existence sans exigence
Par toutes les saisons
Anonyme dans la foule

Dans le tourment et la flamme du moment
Le tourment et la traîtrise du temps

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ô MAMIE

LE TEMPS

BEGUE