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Ouroboros

Au plus profond de l'ombre Au fin fond de la nuit Dans les entrailles de la terre L'homme est une merveille Qui s'ignore L'une et l'autre Ses pierres de taille Bâtissent l'oubli Au gré de l'inconscience Au plus profond de l'ombre Se couche la liberté Et des bouts de vérité L'une après l'autre Les illusions s'entassent Ouroboros Ouroboros...Ouroboros Le monde se mord la queue

METAMORPHOSE

Métamorphose Chenille en papillon Des mots butinent Comme des abeilles Les fleurs de l'au-delà Métamorphose Dans le triangle Où s'inscrit ma vie Dans un cercle vicieux

Amertume

Quand tu es parti L'automne est arrivé Le ciel n'était plus bleu La mer était tourmenté J'étais tel Osiris disséqué Tel un jour sans nuit

Ce temps

Ce temps ne m'attend pas Il me met au pas Ce temps me coûte Et me compte Ce temps avare Qui m'épouse Engendré dans l'ombre de mon ombre Dans les courbes du tourbillon  D'une  folle illusion Ce temps m'emporte Et me démembre Il me dépossède M'ouvrant peu à peu A la fatuité du hasard Ce temps m'enchaîne Et m'entraîne Je regarde le chemin Entre le passé et le présent Ce temps  ne m'attend plus Il m'abîme

Acquis

Ne plus être que d'eau De terre, de feu et d'air pur Revoir mon destin au compas De la renaissance au trépas Ayant taillé et aligné les pierres  Selon l’art et la géométrie Des rois mages et philosophes Selon la règle et le file à plomb …….. Ayant traversé le fleuve de supplices Indemne je ne serais plus le même Ayant rompu mes chaînes Et acquis un pas ferme et agile

Debout

J'ai bravé les vents Violents  Qui emportent les vies Et déshabillent les arbres Vents qui irritent les océans Je veux renaitre de mes cendres Au clair d’une lune parme  Au flanc du miroir matutinal Aux chants  Des muses inspirés Dans la rêverie de l’Architecte Du temps  Et de l’espace réunis Se bâtira la cathédrale Mon âme libérée, temple vénérable ……. Viendra le verbe  Unique Se renouveler à l a poétique initiatique Au chant du maçon maniant sa truelle Viendra mettre d'équerre  Et de niveau Au son cadencé du maillet Qui sans cesse martèle le ciseau Viendra le crépuscule des saisons Je veux que s’envole Aussi léger qu'une plume Mon cœur vers un ciel libéré Me sachant  et me reconnaissant Homme debout

Charlie

Mort pour un mot Mort de liberté Je ne porte qu'un nom Je m'appelle libre pensée Otage d'un dogme Du culte de la discorde Je suis Charlie-Hebdo Qu'importe les armes  D'une philosophie de violence Qu'importe la furie Après moi d'autres se lèvent Portés par le mot A nul autre égal Une seule aspiration La liberté est ma seule religion Je suis la libre pensée Je m'appelle Charlie-Hebdo