Mikishi



MIKISHI

Mon histoire, ma vie hier aujourd'hui et demain que dire

Dire une douleur une déchirure et l'ombre d'une nuit profonde 

Le cri, béant écho d'une solitude

Connaître et renaître telle une imposture marquée par cupidité aveugle et sans borne

L’œil en triangle perçoit au-delà de l'horizon la force, la sagesse et la beauté 

mais il me manque l'outil pour y accéder

Et ma vie aujourd'hui comme celle de demain embourbée

Demain qui peut être ne sera pas

O « Mikishi »

O « Bankambua » par quel chemin courir la proie

Comment retrouver ma souveraine identité

Quand du nord s'élève des voix discordantes

Quelle science me faut-il pour atteindre le verbe de justice et la lumière de Thot

Par quel sentier vais-je retrouver la règle et le compas d'Imhotep

Je n'entends plus chanter le coq ni  la cigale ni le grillon

O « Mulemba » serais-tu en courroux contre ma descendance? 

J'attends que se manifeste ton pardon

Que tu me réapprennes l'art d'être Kongo, 

je veux vagabonder d'Est en Ouest

Sans restriction,

Et goûter au philtre de l'immortalité

Que se confondent ceux qui me veulent anéanti

Ceux qui ont trahi la règle de « l'Amanti »

O bel amant de la belle Isis

Je viens te servir en fidèle soldat

Pour reconquérir les terres du Sud confisquées

Et libérer mes congénères de la loi de ceux qui marchent de jour masqués

O « Mikishi »

Saints martyrs et Chérubins

Je n'ai en guise d'armes que mes larmes et mes mots 

Nos mains tranchées par la barbarie

Aujourd'hui, comme demain nous allons marcher

La tête haute

Et le chant haut

Parce que nous sommes liberté et  paix

Nous sommes une nouvelle nation, une nouvelle raison

Les intrigues se sont dévoilées

Et se détruisent avec leur propre poison

Et toi « Nerout Akhen » qui a saisi les mystes de Râ

Frappe de ton sceptre la terre aride

Afin que tombe les pluies de l'abondance

O « Mulemba » mon histoire t'appartient

Comme ma vie d’hier d’aujourd'hui et  de demain

J'ai parlé le cœur dans une profonde douleur

L'ombre de la nuit n'est que vieux souvenir

Je sors du cocon de l'hubris

Tel Osiris retrouvé l'intégrité

Nephtys, Isis et Horus m’ont porté au firmament

"En vérité, les puissants tremblent et se désolent

Quand ils me voient sortant du Duat"

Le  Ankh majestueux levé,

Mon Ouidjat vigilant et lumineux 

O « Mikishi »

O « Bankambua » par quel chemin courir la vérité

Mon rétale dit ma liberté

Commentaires

Anonyme a dit…
Magnifique.

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