Partir


Le gris sombre de nues
Du ciel suspendu
Au sommet de la montagne

Et la pâle lune
Qui souriait à l'horizon
Comme un nourrisson
Les oiseaux  s'envolaient
Croassant dans la nuit morne

Nuit aux soleils artificiels
Nuit aux étoiles filantes
Qui emportaient nos vœux
De surconsommation
Vers le doux firmament

Pleurer
Errant comme un feuille morte
Dans une douce béatitude d'automne
Empreinte d'innocence
Le chant du fleuve
Qui baigne la cité est lourd et monotone
De méandre en méandre
Il berce d'illusions

Cité de ferrailles et de béton
Tours infernaux
De banlieues machiavéliques
Je suis tombé
Et me suis égaré
Dans des promenades sans issue
De la Cité sans concorde
Sur les terres d'hommes toujours empressés
Asservis, formatés, économiques

Dans le gris de nues
Du ciel suspendu
Au sommet des barres immeubles
Et de tours de la cité Babel
Hauts comme des montagnes

Sur les ponts de chimères
Allant d'une à l'autre rive
Pour mieux appréhender
La distance et l' inconscience
Des hommes illusionnés vont et viennent
Entre ces deux rives de la ville
Entre la rive du centre populaire
Et la rive du château
Naviguant vers la mer
Les bateaux invitent au départ
Vers des  nouveaux horizons

Partir
Sans réelle intention
Partir vers une nouvelle dimension


Partir pour oublier
Sans aucune prétention
Sans destination précise
Partir vers un probable renouveau
Dans une nouvelle vie
Vers une terre inconnue
Ils ont pris rendez-vous
Avec la sagesse, et la lumière

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ô MAMIE

LE TEMPS

BEGUE