Repentance

La démocratie a tranché, donnant à la France un nouveau président! Vive la démocratie! Vive la France! Mais quatre jours plus tard, je me réveille et m'interroge sur le sens de cet événement capital autour et sur lequel le monde entier disserte!

Quatre jours plus tard, je réfléchis encore et je fini par trouver, grâce à l'éclairage de Madame TAUBIRA, les mots d'une explication plus que nécessaire sur le discours à chaud du nouveau locataire du palais de l'Elysée!

Je comprends enfin que l'émotion qui a suivi l'élection de Monsieur SARKOZY était telle qu'il ne pouvait pas s'empêcher de confirmer et de préciser sa ligne d'action!

Ainsi donc, je dis quatre jours plus tard, alors que nous commémorons "l'abolition de l'esclavage", alors que ma pensée est de tout cœur avec ceux qui se battent pour sortir de la condition d'asservissement, je dis : il n'a jamais été question de repentance ; parce que la souffrance et les vicissitudes de ceux qui ont subi ce traitement injuste n'a pas de prix!

Je dis quatre jours plus tard, après la victoire de la grande finance: il ne faut pas baisser les bras, il est plus que vital de combattre toute forme de violence, mettre un terme au sentiment de non-choix, de non-échappatoire, de non-perspective personnelle ou collective, par le fait de son appartenance, ou de son origine, du fait de son appartenance à une catégorie ou à une classe.

Je dis qu'en nous, encore vive, la souffrance subie par nos aïeux est toujours oppressante. Nous la portons à vie mais nous la dépassons et la transcendons pour vivre la république. Parce que nous sommes la République! Nous devons la vivre avec dignité, même si quelque fois l'envie nous prend, de l'exprimer avec violence, comme jadis, certains ancêtres en révolte (paix à leurs âmes!).

Nous sommes radicalement en accord avec nous mêmes et portons haut notre responsabilité citoyenne, unis autour des valeurs de laïcité pour s'élever, se hisser par la culture universelle vers la lumière, en communion avec les victimes, continuellement en quête de liberté.

La France est notre patrie, du fait de toutes épreuves. La France se doit de nous aider à reconquérir et à enrichir la liberté et la justice! Nous n'exigeons pas d'elle une repentance, mais une reconnaissance des faits historiques qui nous lient à elle. Nous qui avons comme pour un accouchement, subi la douleur qui nous a fait naître d'elle.

Repentance, non! Mais dire que la société française dont nous sommes, doit avoir le courage de regarder en face ses actes et en accepter les conséquences, quelque douloureuses soient-elles!

Ainsi pourrons-nous dire:

Survivre sans haine

Survivre à toutes les attaques

Survivre par le pardon

Mais créatifs 

Mais inventifs

Dépassant le narcissisme colonial

Dépasser l'ignorance en se réfugiant dans un milieu de savoirs et de connaissances, où la pédagogie est indispensable, pour expliquer sereinement et faire comprendre, notre histoire difficile et complexe.

Survivre en se ré appropriant cette histoire, et, convaincre les milieux de l'autorité scientifique et politique par nos paroles comme par nos actes, de la démarche on ne peut plus nécessaire de rétablir la mémoire, afin de soigner notre "subconscience" durement affectée!

Dire au milieu de l'autorité morale et intellectuelle, que la France n'a de réelle richesse que les hommes et les femmes qui font la France! Que la France n'a nullement besoin de se voiler la face!

Nous sommes la France, et, nous ne pouvons nous enrichir et continuer de porter le flambeau des droits humains qu'en empruntant le chemin de la reconnaissance et de l'éclaircissement de tous les fragments de cette histoire (fragments sociaux et culturels qui font son métissage).

Car la France est multiple; parce que comprenant des morceaux du monde, poussières d'étoiles!

Parce que la France est rouge, jaune, noire et blanche et que c'est cela sa fierté dans l'arène des nations!

Dire que la jeunesse ne doit pas souffrir de l'exclusion d'une partie de ses membres, sur la base de la "distinction" et, ou, de la "discrimination"... même "positive"!

Parce que la force de la France est négative quand sa jeunesse subit la "relégation!

J'ai dit:

Quatre jours après l'expression de la démocratie, je crie de toutes mes forces ma soif et mon droit à la liberté!Ma foi indéfectible à la laïcité! Celle qui est et reste le pilier de la démocratie!

Que vive la France à la démocratie!

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