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Affichage des articles du juillet, 2024

A Nono

Mon petit fils m'a dit Ja suis la parole Je lui ai répondu Tu es une parabole Mon petit fils m'a dit Je crée ma vie J'ai répondu Tu grandi Nous avons ri Il m'a embrassé Je l'ai caressé nous avons marché longtemps

A l'inconnue d'hiver

C'est janvier Au soleil timide d'hiver la berge s'allonge dans la solitude Il n'y a que toi et moi sur la plage Du moins le pensais-je C'est un drôle de rendez-vous Soudain surgissent de nulle part. Quelques passants indifférents.  J'aurais voulu arrêter le temps Mais il fallait déjà repartir; Il ne me restait que peu de mots pour dire ma peine. Pour essayer de te retenir encore. Quand tu m'a dit adieu.  C'est janvier, la terre est froide. Au soleil timide d'hiver, Je me sens nulle part. Je suis sans sourire, ni larmes. Adieu.

Haïtienne

Dans ses yeux marrons Elle portait l'amour Elle avait le parfum d'épice de caraïbe Dans son regard vaudou Elle portait son Haïti natale Déchirure et tourments Mais c'est elle qui a délié ma langue Elle qui m'a appris à dire Les mots du verbe "civilisé" Elle a nourri mon rêve juvénile Et enrichi mon vocabulaire Et la grammaire de la langue colonisant  Dans ses yeux marrons Aucune rancœur Mon poème est pour elle Une lettre d'amour

La terre

La terre absorbe La terre porte tout Les âmes cupides Esprits ouroboros Alanguis dans un chimérique pouvoir La terre absorbe La terre porte tout Il fera beau ce soir Les lucioles seront en fete La brume épouse la nuit La terre absorbe La terre soupire La terre porte tout La terre porte La bonne conscience des hommes Ceux qui vivent pour la vie Ceux qui font l'humanité Attachés à la liberté La terre absorbe tout Fleuve des larmes des innocents L'enfant cherche sa mère dans l'obscurité La case est en feu, le hommes crient la mort Ce sont les voleurs d'espoir Ce sont les agents du nihilisme La terre absorbe La terre porte tout La vie et la mort

Le bonheur

Il s'échappe Il s'éloigne Toi, tu es la lune Il est mirage Il est horizon Il enchante tes nuits Ciel humide Ciel sans étoiles Toi, tu es le désert Il est le jour Qui se lève Il est le sourire sur tes lèvres Il point à l'orient Et se couche au ponent Comme le soleil Ecoute ses vieilles harmonies Il est le maître de riches mélodies Toi, tu es une forêt Tu es son port d'attache Tu es l'arbre et le vent Tu es le fruit gorgé de vie C'est cela le bonheur Il est comme l'horizon Au delà c'est toujours l'horizon

A Corinne

Je marche dans ses pas agiles Devant moi,marchant Le soleil sur sa tête Je marche derrière elle Sur le sentier du moulin Son regard perçant Me traverse l'âme De temps à autre mon coeur vacille Je marche le long d'une immense faille De la rivière endormie Je marche derrière cette beauté druidique Elle me rappelle notre passé akachique Devant le Sphinx couché sur la mer étale Je marche dans sa sagesse et sa force misraïm A la lisière de l'horizon où se sublime L'Océan qui sculpte la roche Je marche au gré de sa parole Mon corps et mon esprit en sont guéris Nous vivrons éternels