Ceci

Ceci n’a d’importance que pour celui qui a l’expérience et la conscience de sa nature éphémère et ... Il n’y aura pas de réponse, il n’y aura que le constat amer d’une finitude que ni médecin ni psychologue, ni pasteur ni prêtre, ni politique ni philosophe ne sauront conquérir ! Tout à été pesé à sa juste valeur ! Alors la seule possibilité est de dire comme les romains autrefois : « aléa jacta este» !!

Que faire Que dire Que prendre Comment entendre Le temps qui passe Fuyant vers l’impasse Un peu de soleil Au cœur amer Apporte du miel Le temps s’en va Comme une masse Brute et Froide A l’orée du firmament Au goût de fiel Tu es au combat Que faire

Seul Comment dire Et comprendre Quand toutes les issues Restent cadenassées

Il reste hostile le destin Indifférent aux supplications Ignorant ta solitude tiré le vin même acre Il faut le boire Jusqu’à la lie L’alchimie du sexe Garde sa complexité Tels les vents du sud C'est sans échappatoire Vers le ciel les regards Font tomber des pluies de larmes Des pluies de colère Et de peurs inavouées Les âmes sont lasses Le cœur aussi Quand vient la vieillesse Capricieux enfant C’est déjà l’automne Le vent balaie les feuilles Vers les immondices Le retour bientôt Et sans détour La route est balisée Mais cahoteuse aussi Traversé du désert Que me pardonne le Ciel J’ai assez vu ses nuages Exprimant leur colère Quand tonne le tonnerre Pour dire leur furie Quand la foudre fend les nues grises Que faire Où s'abriter Que dire Que défendre Avec si peu de force Avec tant de faiblesse La route est à sens unique Il faut remonter la pente Pas la peine de réfléchir Il faut marcher sans fléchir Même à en perdre haleine Mais Le cœur sans regret sans haine

Que le ciel me pardonne Un grain de sable A enrayé la machine Comment faire Comment l'en extraire Comment dire la chose Et comment entendre Le chant des séraphins Que la nuit soit bien longue Le jour revient toujours Avec ses bouquets de fleurs Et ses cris d'oiseaux Avec ses furtives amours Et ses vagues - à - l'âme Que valent alors les mots dits

D’une souffrance Ou de « désamours » Qu’importe le désespoir Dont les mots déchirent Les cœurs de nos enfants

La montagne épuise Loin est son sommet Qui touche le ciel A l’horizon

Loin la source d’onde Pour étancher la grande soif Qui cause la folie Loin l’oasis Loin les terres fertiles Il n’y a plus de secours La boussole s’est arrêtée Comment dire l'absurde Et comment faire Quand on ignore la règle L'uniformité

L’unique pensée Tu tombes sans le savoir Dans l’iniquité et le désarroi

La terre sous tes pieds transis se dérobe Devant tant de vicissitude Comment entendre raison Toi qui te croyais libre Citoyen du monde libre Les papiers de l'administration Te désignent la frontière Dures limites de la fraternité Il faut montrer patte blanche Comment le dire Comment le vivre Comment la comprendre Cette fatalité Qui frappe sans prévenir Il ne reste que prières Cantiques et psaumes Quelques contes pour mômes Il reste la règle Pour mesurer tes droits Pour te donner une place Dans la hiérarchie de la cité. Faut-il attendre Faire des sacrifices Faute de consensus Les matins comme les soirs A l’orée de l’hiver Deviennent semblables A l’horizon blême Il y a comme du vide Béat, insaisissable Incommensurable Nul ne peut le combler du regard Il ne faut pas tomber Dans le piège tendu Ni dans le hasard Il faut occuper le bon siège Pour assister au festin Sans s’occuper du voisin Malgré ses soupçons Et tous les « on dit » Malgré toute vanité Il ne faut pas toucher le fond Mais aller à l’essentiel Terriblement absurde Malgré l'orgueil Que me pardonne le ciel 

Ce manque de mesure causera ta perte La folie de tes gestes Quelque fois blessant Gestes d’humiliation Gestes de profonde indignation Déjà à la porte Frappe la vieillesse L’insistante décrépitude Tu as oublié d'apprendre A vivre comme L’oiseau qui s’envole Tu as oublié d'être Comme un poisson dans l’eau Comme un rat d’égout Et il y a beaucoup de dégout Devant ta timide anxiété Ce qui était bon hier Aujourd’hui ne l’est plus Tout est comme un mirage Mais il faut tourner la page Pour continuer l’histoire Elle est longue l’histoire Qui s’accapare de ton esprit Malgré ta courte existence Toujours tourmentée Toujours pernicieuse Quelque soit l’innocence Il va falloir partir Adieu toutes tes possessions Que tu défends tel un lion Le serpent t’observe Le virus invisible aussi Avec son armée de bactéries Et sa colonie de microbes Ils viennent régler les comptes Ils viennent chercher leur part Te prendre ce qui te reste Semblable à l’huissier Fonctionnaire impitoyable Qui te dépouille sans remords A raison ou à tort Il faut accepter la blessure L'incurable gangrène Mais il faut rester fort

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LE TEMPS

Ô MAMIE

BEGUE